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Page:Nerciat - Les Aphrodites, 1864.djvu/673

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C’EST DE BONNE HEURE.


agent ;… ils sont bien près de la sublime crise… Alors…

Le Commandeur (s’écrie). — Ah ! Zaïre ! quel talent à ton âge !

Zaïre (après un baiser mordant). — Dieu du plaisir ! achève de me former… Tiens… tiens… ha ! foutre ! (Des coups de reins terribles.) Me trouveras-tu digne assez d’un maître tel que toi ?…

Le Commandeur (hors de lui). — Ô ravissement ! modère-toi, ma petite reine… (Ils ralentissent.)

Zaïre. — Oui, filons-nous le suprême bonheur, foutons en dieux…

Ils ne peuvent plus proférer que des accents confus, mille fois plus éloquents que les plus beaux tours de force de l’esprit académique. Le filet de la sublime volupté les a lentement enveloppés, emportés enfin hors de la sphère des mortels pour les faire jouir d’un avant-goût des délices surhumaines.

Après quelques moments de ce calme silencieux qui n’est pas la moins exquise manière de jouir…

Le Commandeur. — Mais par quel ha-