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LES APHRODITES

Le Comte (fièrement à son tour). — C’est ce que je vous ferai savoir, monsieur.

Le Chevalier (se soulevant). — Je n’aime pas à différer ces sortes d’éclaircissements… (Il s’échappe du lit et suit nu le comte, qui vient de passer dans la salle du bain, où sont aussi les habits du chevalier.)

Madame Durut (leur courant après). — Holà ! mes beaux champions ! ce lieu n’est du tout celui des scènes tragiques.

La Duchesse (accourant aussi, à madame Durut). — Arrêtez-les, ma bonne amie ! Si j’ai quelque empire sur vous, messieurs…

En même temps, madame Durut a fermé la pièce à la clef. Le chevalier s’habille en grande hâte. Madame Durut sert la duchesse, qui en fait autant, marquant par des mouvements presque convulsifs qu’elle éprouve quelque chose de bien pénible…

Le Comte. — Quel est ce jeune homme, madame Durut ?

La Duchesse (vivement). — Son neveu[1].

  1. Ce mensonge a pour but à la fois et de vexer le comte et de prévenir une affaire d’honneur.