dessus les hanches, et, sans dire gare, il lui
plante vigoureusement ce dont tout à l’heure
elle venait de s’amuser. La formation de
cette assemblage est telle que les célestes
figures de la duchesse et du chevalier se
trouvent fort à portée l’une de l’autre. En
dépit de la double infidélité, l’aimant du
plaisir les attire ; leurs bouches s’unissent,
leurs langues s’enlacent ; ils se baisent et se
sucent avec fureur. Ainsi chacun des quatre
acteurs se partage presque également ; la
volupté circule ; le plaisir que la duchesse
doit au comte, elle le communique au chevalier,
qui le rend à Célestine, qui le ramène
enfin à sa première source. Madame Durut
est enchantée ; elle boit un grand coup à la
santé de la quadruple alliance, puis elle
vient le plus près qu’elle peut examiner en
tous sens cet intéressant impromptu. Elle
s’assied enfin, tout contre le chevalier, dont
elle caresse d’une main les dépendances,
tandis que de l’autre elle se donne une électrique
et très-active commotion. Bientôt
on n’entend plus que soupirs, sanglots,
petits mots charmants qui perdent tout à
être répétés ; gros mots de madame Durut
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VIVE LE VIN ! VIVE L’AMOUR !