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Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/105

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CHAPITRE XVIII

MONROSE N’EN EST PAS QUITTE


« Je monte lestement : prêt à frapper, j’entends en dedans une conversation familière. Un homme était derrière la porte et riait ; Adélaïde, dont la voix grave et sonore ne pouvait être méconnue, disait gaiement : « Pour aujourd’hui, passe ; mais songe à faire mieux demain. » La porte s’ouvre : un fort joli coiffeur, excessivement étonné de me trouver là, face à face, salue, me laisse passer, s’esquive et referme, tandis qu’Adélaïde, tournant le dos et s’enfonçant chez elle, chante en sautillant : « Pour une fois, c’n’est pas la peine, pour une fois… » Mes pas l’avisent enfin ; elle se retourne alors ; cette créature au front d’airain accourt à moi, me jette les bras, et m’entraîne sans mot dire jusqu’au fond de son boudoir. Ainsi le chat happe à l’improviste une imprudente souris