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Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/135

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MONROSE


de la candeur. Monrose est enfin le phénix qu’ont forgé si souvent nos tendres imaginations. mais dont l’existence nous semblait impossible. Eh bien, nous te prenons au mot, unique chevalier. Tu viens de te déclarer… — ah ! bien sans le savoir ! — pour l’être qui doit combler un souhait fort antérieur à ton heureuse connaissance… — Oui, oui, coupa l’adorable Belmont, tu nous aimeras toutes deux, et nous ferons, à l’envi, notre bonheur suprême de sublimer le tien ! »

« Cette scène passionnée avait quelque chose de trop solennel pour que je songeasse à la gâter par quelque entreprise d’une dérogeante audace. À qui la première m’aurait-il convenu de faire l’insulte de commencer par avoir son amie ? Mais cet embarras ne devait durer qu’un moment.

« Chez moi, dit avec feu la magnanime Floricourt, c’est à moi de faire les frais de notre pacte d’alliance ! » Elle avait en même temps attiré sur ses genoux madame de Belmont, qui se trouvait depuis un moment debout, et… des yeux, la bizarre Floricourt me fait certain signe impératif… J’hésite. Madame de Belmont, digne de son amie, et qui devine quel sacrifice est médité, veut se dégager. On la retient ; on

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