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Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/204

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MONROSE


— Oui, sans doute, ne pouvant me résoudre à faire, dans votre hôtel, des remèdes qui, tôt ou tard, trahiraient une position dont j’assurais que pour tout l’or du monde je ne voudrais pas que vous pussiez être instruite. Bref, ce fut pour déguiser mon déplacement que je prétextai ce prompt voyage en Bretagne, pour lequel, ne devant être absent que quinze jours, je le fus néanmoins pendant près de six semaines, stratagème dont votre confiante amitié fut complétement la dupe…

« — Ainsi donc, monsieur, lui dis-je, un nouvel engagement obtenait de votre part la préférence sur l’attachement le plus éprouvé ! Des étrangères, des folles, vous arrachaient de chez votre meilleure amie ! Voyez à quelle distance des vrais devoirs peut être jeté le plus galant homme par les cahots d’un tourbillon désordonné ! Je me flatte au surplus que la suite de votre histoire ne ressemble point à ce que vous m’en avez appris : je n’aurais pas, je vous l’avoue, le courage de l’entendre. — Le plus bourbeux est écouté. — Nous ne dirons donc rien de ces dames qui vous parlèrent à la sortie de l’Opéra ? — Une seule a rendu nécessaire que je vous entretienne d’elle. Tout le reste ne signifie rien et peut être omis. En somme, attendez-vous