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Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/317

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MONROSE


amante, et retardait du moins l’heureux moment où je devais partager son lit. « Eh bien, ma chère Nicette, continue ma beauté, s’il est vrai que j’aie sur toi quelque empire, et que tu participes à la galanterie du sexe dont je ne suis pas, j’ai le droit de te commander. À ton obéissance on te reconnaîtra. J’exige que tu fasses voir au chevalier ce que je viens de toucher. Songe que si tu refuses, je tiens désormais pour le plus insolent outrage cette exhibition de pièces que tu t’es permise au cabinet. »

« L’essentielle qualité de Nicette n’était point la pudeur : l’occasion était belle de faire preuve d’amour ; elle se lève donc, et livre, sans scrupule, à mes regards une conformation bizarre, de nature en effet à dérouter un observateur. Cet amphibie, fort exercé sans doute à produire avantageusement des singularités qui n’étaient pas le moins adroit moyen de sa charlatanerie, serrait les cuisses avec quelque affectation ; cette pression donnait à certain hochet, à peu près imberbe et sans grelots, l’air de sortir d’un bourrelet dont les lèvres écartées du haut, vu le volume du cylindre, se réunissaient par le bas, figurant, comme à l’attribut naturel du beau sexe, le seuil magique du centre des voluptés.