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Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/400

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CHAPITRE XXVI

SUITE DE LA LEÇON, ET CE QUI EN ARRIVA


« — En vérité, dis-je à Monrose qui reprenait haleine, vous êtes né pour les aventures extraordinaires ! Voilà, sans contredit, la plus catin de pucelle dont jamais on ait ouï parler !… » Ce mot de pucelle fit sourire et soupirer Monrose ; il poursuivit.

« — Oui, mon cher, ajouta familièrement Armande en se rajustant, j’accorde que ce que nous venons de faire est un passe-temps assez joli, mais parlons-en en ce moment avec un peu de bonne philosophie : cela vaut-il, entre nous, la peine d’être acheté par tant de combats, de soupirs, de larmes, de délais et d’extravagances, par cette fièvre de l’âme, par le sacrifice d’un temps précieux que la nature ne nous accorda point pour que nous nous vautrassions à loisir dans la fange des affections terrestres, mais bien pour que, par d’imperceptibles de-

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