à ma satisfaction, et sans éclat, l’odieuse affaire
de mes relations avec cette famille. Juliette
connaissait la Prudent, Saint-Lubin, Carvel,
Béatin, tous ces garnements ayant été tour à
tour défendus par M. Faussin, empressé à garantir
ses pratiques de la prison et même de la
corde au besoin, pourvu qu’il fût bien payé.
N’était-ce pas, à tous égards, chère comtesse,
une bien heureuse aventure pour moi que ma
rencontre avec Juliette, et surtout le coup de
sympathie qui m’avait mis si bien avec elle !
« Je puis, me dit-elle, faire venir Armande
chez moi, chez vous, ou quelque part ; je suis
sûre qu’elle avouera tout ; que même elle se
concertera volontiers avec nous pour détruire
le criminel ouvrage de son père et des gredins
qui l’y ont secondée. Je sais, ajouta-t-elle, qu’il
y a cinquante louis de promis à Saint-Lubin,
étant celui qui vous a procuré. C’est ainsi que
ces messieurs, se liant d’intérêt, s’assurent du
secret et d’une mutuelle activité pour le succès
de leur brigandage. »
« Quand je n’aurais pas infiniment aimé Juliette pour elle-même, ses favorables dispositions n’avaient-elles pas bien de quoi m’enflammer ! La reconnaissance et l’amour me jetèrent dans ses bras. Quoique censés frère et