venu cocu, reconnaissait devoir se conduire
comme il avait trouvé très-doux que les autres
cocus se conduisissent avec lui ! Dès lors, redoublant
d’estime et d’attachement pour d’Aiglemont,
je reconnus à l’instant même lui devoir
quelque réparation de ce qu’à partir de ses progrès
dans la carrière libertine, j’avais injustement
supposé qu’il n’était plus aussi pur au fond
du cœur. À compte de ce que je pourrais faire
un jour pour l’indemniser, je l’admis tout de
suite à me rendre au sortir du bain des soins
dont je savais qu’il s’acquittait à merveille, et
dont le procédé récompense au centuple un complaisant
amateur. De là, nous courûmes occuper
ensemble, pendant deux heures, le lit voluptueux
qui m’était préparé. Moments brûlants
et rapides ! il n’y en eut pas un de perdu pour
le fortuné marquis. Saint-Amand fut d’autant
plus complétement oublié, qu’il se passa, d’encore
en encore, bien des choses, ou que le méthodique
artiste n’aimait pas, ou dont il n’avait
jamais osé me faire le périlleux hommage. Ce
fut une espèce de répétition générale que nous
fîmes dans cette chaude occasion : j’y fus si
contente de mon ancien ami, que je m’engageai
presque à le faire récompenser aussi, par cette
Aglaé tant désirée, des sacrifices difficiles aux-
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MONROSE