Aller au contenu

Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/638

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
126
MONROSE


prendre comment penseraient et agiraient quelques-uns de mes nombreux commensaux.

On se souvient des moyens secrets que j’avais dans ma maison pour être partout, pour tout entendre et tout voir ? Dès le même soir, Monrose eut la complaisance de s’embusquer pour mon compte, et d’observer ce qui se passerait chez mesdames de Belmont et de Floricourt. Elles occupaient ensemble, dans le pavillon principal, l’un des quatre beaux appartements, celui qu’habitait autrefois Soligny, et dans lequel Armande allait occuper maintenant la pièce où, dans ce temps-là, couchait le studieux Monrose[1]. Au-dessus j’avais établi le prélat et le comte-chanoine ; le premier, parfaitement au fait des ressources de la maison, ne manquerait probablement pas d’en profiter pour lui-même, et de guider son nouvel ami dans la route mystérieuse qui aboutissait à leurs maîtresses. Monrose, ses observations faites, devait m’en rendre compte chez moi, où se trouverait la charmante d’Aiglemont, l’ordre du jour, ou plutôt de la nuit, étant cette fois que Saint-Amand occuperait madame de Garancey, d’Aiglemont ma charmante pupille, tandis que Garancey, qui se

  1. Voyez Mes Fredaines, troisième partie, chapitre XIV.