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Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/648

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MONROSE


secours… Il me fallut à mon tour la délivrer ; c’était dans ce lit une mêlée ! « Attendez, dis-je à mon auxiliaire, je me souviens d’un petit moyen d’empêcher les gens d’être si mutins !… » Alors m’emparant de ses cheveux, tandis qu’il s’efforçait de vaincre la marquise, je les partageai. « Entortillons chacune notre moitié autour du bras… »

Mais ce ne pouvait être que pour un moment plus éloigné ; déjà la jolie dame était… vaincue.

« — Vraiment, dit-elle après le combat, voilà comme vous m’avez défendue ! Il est d’une force, cet impertinent-là ! » Une dizaine de baisers fous le punirent de son crime. J’appris ensuite à la marquise comment, assujetti de droite et de gauche par sa chevelure partagée entre nous, le Samson ne pourrait plus rien entreprendre sans notre bon plaisir… « Eh bien, dit-il, vous ne saurez pas le reste de mon histoire. — Il est facile de deviner… — Peut-être ! — Vous serez en captivité jusqu’à ce que vous nous ayez satisfaites. — Eh ! quand je ne demande pas mieux, vous m’en empêchez ! — Joliment, monsieur le faune ! Comme je suis faite ! Il faut, comtesse, que j’aille mettre un peu d’ordre à cela. Morigénez-le toute seule un moment… »