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MONROSE


part. — Je ne puis vous disputer la satisfaction de contribuer à son aisance. » À chaque réplique, la reconnaissante Armande avait à droite, à gauche, porté ses démonstrations et ses caresses.

Ainsi, je comprenais qu’Armande allait devenir chez la marquise une espèce de demoiselle de compagnie, une collaboratrice. Sous ce dernier rapport surtout, ces femmes se convenaient parfaitement. « Cher comte, ajouta la marquise, je me flatte que nous nous verrons beaucoup à Paris ? — J’aurai tout l’empressement imaginable à vous y faire assidûment ma cour. — Je ferai probablement un dernier voyage en province pour y dissoudre tout à fait mon établissement et revenir bien vite m’ancrer dans la capitale. — Vous ne seriez nulle part ailleurs à votre place. — Il a bien raison, madame, dit Armande ; la lumière a trop longtemps été sous le boisseau… » Alors, la marquise tracassée : Mais que faites-vous là, comte ?… Ôtez-vous donc. Je dois vous prévenir que depuis hier… Allons, finissez ; vous allez vous salir… — N’importe !… — Tout de bon, je ne souffre jamais que dans ce moment là… Non, pas même m’embrasser ; je crains… — Votre haleine est pure comme la rose… — Eh bien ! c’est assez !… — Maman, tu vois combien je suis docile. Cependant, sans te