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Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/690

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MONROSE


madame de Folaise. C’était une visite outrante. Je m’y serais d’autant moins attendue, qu’elle avait assez publiquement clabaudé contre moi pendant mon absence, et tâché de persuader à sa commérante société que je perdais Monrose, non moins par mes exemples que par mes conseils. Quel pouvait être l’objet de la baronne en me recherchant dans une circonstance où son rôle naturel était plutôt de m’éviter ?… Je la reçus.

Il s’agissait de m’engager à servir des personnes auxquelles j’étais bien étonnée de lui voir prendre intérêt. C’étaient monsieur et madame de la Caffardière, venus à Paris à l’occasion d’un procès considérable perdu en province, et dont ils appelaient au conseil.

« Monsieur et madame la Caffardière, madame, vous voudriez que je me misse en course pour ces gens-là ! — Oh ! mais, ma nièce, je sais… je vous accorde qu’ils sont fort ridicules. Mais il est bon de vous apprendre que ma chère Adélaïde et madame de la Caffardière sont cousines germaines. Leurs mères étaient sœurs. Celle d’Éléonore, aînée et avantagée, épousa le président que vous savez. Longtemps après, la cadette, destinée au couvent, s’unit, malgré sa famille, avec un aigrefin très-pauvre, et qui la