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Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/693

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MONROSE


— Qu’il trouve ou ne trouve point, j’espère du moins que personne ne se mêlera plus de lui chercher des femmes… Et puis, qu’est-ce, s’il vous plaît, que ce tripotage à l’occasion d’une bague qui, je le sais, a fait tenir de fort impertinents propos ?… — Vous savez donc la friponnerie ? — Comment ? — Ah ! vous ne savez rien ! Je n’en suis point étonnée… Ces choses-là, par exemple, on ne les confie pas. — Expliquez-vous. — Non, non, ma nièce, je ne suis pas une commère : je déteste ces éclaircissements qui n’ont pour but que de mortifier les gens. (Elle se levait.) — Vous ne me quitterez point encore… Une friponnerie, disiez-vous ? (Je sonne.) — Quelle est votre intention, ma nièce ? (Un domestique paraît.) — Dites à Monrose que j’ai besoin de lui sur-le-champ. — Vous voulez faire une scène ? — Une scène ! je ne vous comprends point. — Si vous m’y forcez, je lui dirai en face tout… oui, tout ! (Elle s’enflammait.) Croyez-moi, ma nièce, ne me retenez pas. Épargnez à ce jeune homme, plus faible sans doute que criminel, une mortification… »

Monrose accourait : il allait se jeter amicalement dans les bras de la baronne ; je l’en empêchai.