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Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/711

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MONROSE


tique baron. L’Allemagne venait de remercier cette Excellence, en lui accordant une retraite de six mille livres. C’était le cas de fumer davantage, mais il n’y avait plus moyen, pour le coup, de rendre des services à madame Faussin, qui d’ailleurs pouvait désormais ou s’en passer, ou trouver mieux, et certes le petit ex-ministre, en dépit de sa plaque, n’était pas fait pour qu’on l’aimât gratis. Cependant, déjà le grand-chanoine avait relevé la balle : la veille même de ce coup du ciel, qui avait rendu monsieur Faussin aux enfers, l’autre damné avait fait par écrit des propositions claires et tentantes qui la mettaient à même de succéder au sort d’Armande, et même à de meilleures conditions.

Mon bel affligé venait bien à propos au secours de la belle affligée. Elle avait besoin à la fois de consolations et de conseils. Les premières lui furent administrées avec onction ; les secondes avec sagesse. On aurait bien souhaité qu’au lieu d’approuver les vues du grand-chanoine, Monrose eût dit : « Prenez-moi ! » Mais il commençait à devenir raisonnable. Madame Faussin vit bien qu’il lui convenait de s’arranger ailleurs. « En vous gardant pourtant ? — Vous êtes infiniment bonne, mais… — Oh ! point de mais, je vous veux ! Monsieur le comte, qui