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Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/782

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CHAPITRE VI

SUITE DES CONFIDENCES DE MILADY. C’EST
TOUJOURS ELLE QUI PARLE


« Sidney, cependant, roulait un projet dans sa tête. Il existait quelque part une malheureuse orpheline née d’une sœur de Sidney, qu’avait enlevée certain jeune Irlandais, peu sortable quant à la fortune. Réfugiés d’abord à Bruxelles, où ils faisaient, à la sourdine, un petit négoce, au bout d’un an l’époux (car ces jeunes fous s’étaient mariés) avait disparu lors d’un voyage qu’il avait fait seul à Amsterdam. L’épouse, la sœur de Sidney, dis-je, était revenue se jeter dans ses bras ; il l’avait volontiers recueillie et soutenue avec l’enfant dont elle venait d’accoucher. La mère avait peu vécu ; la fille atteignait sa treizième année. Mon époux