Aller au contenu

Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/897

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
133
MONROSE


prie de n’oublier jamais… Préparez-vous, miss, à quitter ce séjour : de toutes façons il ne sera plus nécessaire… — Mais, monsieur, interrompt sévèrement la supérieure, milady Sidney seule… — Aussi, très-révèrende mère, ce sera milady Sidney qui dès ce jour viendra reprendre miss Charlotte… Adorable miss, adieu !… Si quelque événement fatal pouvait opérer que vous ne fissiez point le bonheur de l’éperdu Monrose, pourrait-il du moins emporter l’espoir que vous ne vous donnerez jamais… — À ce sir Georges, interrompt avec véhémence miss Charlotte, encore embellie par sa fière émotion, à cet homme odieux qui fit couler le sang de celui… Retournez à Paris ; obtenez que milady m’honore de sa visite : je lui ferai part de mes invariables résolutions !… » Cependant la sagesse et la dignité de cet entretien pénétraient dans le cœur des révérendes mères. « Tout cela serait à merveille, disait la supérieure, si la scène avait pu se passer autrement qu’à trois heures après minuit. — Vous saurez, madame, comment il n’y avait pas d’autre instant… — Expliquez-vous, mon ami, dit la belle pensionnaire avec une excessive agitation : vous éloignez-vous, lorsque le projet de me contraindre est arrêté, lorsque le fatal sir Georges est à Paris, et qu’en

  4
12