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MONROSE


bonnes qualités. Ce fut enfin vers midi qu’il me fit prier de venir le joindre…

« Il était en robe de chambre. « Monsieur, me dit-il, je suis maintenant tout à vous. Il est bon de vous apprendre que mistress Brumoore a prévu la justice qui vous aurait été faite de sa trahison. Lorsque le juge de paix est venu, malheureusement trop tard, s’assurer d’elle, il a fallu enfoncer la porte, dont elle avait poussé les verrous. On l’a trouvée morte dans son lit ; sur la table de nuit, un verre vidé montrait les traces du poison le plus violent ; sur un papier on lisait : « Mon rôle est fini ; j’ai voulu mourir : puissent les hommes me pardonner ! Dieu est juste, mais il est bon. » Maintenant, monsieur, c’est de moi qu’il faut que vous soyez vengé. Si vous me survivez, j’ose exiger que vous exécutiez mes dernières volontés : elles sont énoncées dans un testament que j’ai dicté hier. Vos instructions particulières sont dans ce paquet que je vous prie d’accepter. Avant le dénouement quelconque, par lequel l’un de nous deux va perdre la lumière, entendez-moi confesser hautement ma honte et ma contrition de la conduite abominable que j’ai tenue, par faiblesse, envers Sidney, son épouse, Monrose et vous-même. Né pour la vertu, j’ai vécu non-