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Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/978

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MONROSE


annoncés, avaient trouvé bon d’apporter eux-mêmes leur ultimatum relativement à miss Charlotte. Ces messieurs, en passant par Abbeville, y avaient vu sir Georges Brown. Celui-ci se portait mieux ; son plus grand mal d’alors était le dépit et beaucoup d’impatience de se transporter en Angleterre, où déjà Sidney avait en sa faveur des vues pour un autre mariage, de politique, de convenance, qui n’était pas un trop désavantageux pis-aller.

À peine avions-nous eu le temps de fêter nos lords, qu’un nouvel événement vint ajouter au bonheur du cher Monrose. Cette belle charge pour laquelle Flore, avant de tomber malade, s’était déjà donnée quelques mouvements en faveur de mon neveu, cette place, vivement briguée, nous en enlevions l’agrément à nos concurrents : de peur qu’elle n’échappât, Sidney, sur l’heure, en avait déposé comptant le prix entre les mains d’un notaire.

Kinston, avec la même diligence, hâtait les affaires du généreux Senneville. L’Anglais ne le sut pas plutôt épris d’Aglaé, que celle-ci se trouva d’un coup, on ne pouvait deviner comment, trois mille louis en espèces sonnantes et une jolie petite terre dont elle-même ne savait pas encore le nom à l’instant de signer les