Aller au contenu

Page:Nerlinger - Billets d'automne, 1893.djvu/23

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 19 —

wihr entre des vignes à perte de vue. À gauche, les Vosges avec leurs sombres forêts montraient, comme de grandes taches claires, leurs ruines féodales flambant au soleil. Nous marchions toujours, nous arrêtant parfois pour contempler les belles grappes dorées qui donneront un jour un si bon vin et maintiendront l’antique renom de Hunawihr, Zellenberg, Riquewihr, Ribeauvillé. De quoi causer, sinon de vin en pays vinicole, et c’est en écoutant mainte joyeuse anecdote, déterrée dans la poussière des archives par mon guide, que nous atteignîmes les premières maisons de Riquewihr.

Bien curieuse la petite ville avec ses murs en partie encore crénelés, son petit château des Wurtemberg-Montbéliard, ses hautes portes, ses nombreuses maisons d’un si beau style renaissance et ses rues tortueuses encombrées alors de grandes cuves, de futailles et de hottes toutes prêtes déjà pour les vendanges prochaines. L’archéologie devait chômer ce jour-là, car à peine avions-nous fait quelques pas dans la