Page:Nerval - Élégies nationales et Satires politiques, 1827.djvu/125

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Qu’importe au denier trois que tes effets soient bas,
Et que John Bull se plaigne ou ne se plaigne pas :
Les empoigneurs sont là, si John Bull n’est pas sage,
S’il siffle un peu trop fort, on referme sa cage ;
À présent, l’on craint peu qu’ennemi du repos,
Il aille renverser tes tranquilles bureaux,
Et brisant à la fois des pouvoirs arbitraires,
Crier : Chassez les huit ! dans tous les ministères :
Le bon temps d’autrefois est là qui le poursuit,
Et son Croquemitaine est arrivé sans bruit ;
Le bon père Escobar, revenu de sa fuite,
Ami des rois français, va régler leur conduite :
Il est vrai que parfois, passant un peu le but,
Sa tendresse pour eux a hâté leur salut ;
Mais il revient enfin : sa main qui te protége
Contre les accidens raffermira ton siége,
Avec lui sans danger tu régneras bientôt,
Il ne faut pour cela que baiser son ergot.