Page:Nerval - Élégies nationales et Satires politiques, 1827.djvu/83

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II.

Des héros morts les nobles âmes
Formaient ta céleste clarté ;
Au sein de tes rayons de flammes
Étincelait l’éternité :
Fatal à l’orgueil des royaumes,
Ton météore audacieux,
Aux regards effrayés des hommes,
Parut comme un volcan des cieux !

III.

Le sang que tu faisais répandre
Aux jours terribles des combats,
Roulait sur la funèbre cendre
Des cités que tu dévoras :
Partout où surgit ta lumière,
Le sol en ses flancs palpita,
Le soleil quitta l’hémisphère,
Et long-tems la foudre éclata.