Page:Nerval - Élégies nationales et Satires politiques, 1827.djvu/88

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Dans le chagrin qui me dévore,
Je vois mes beaux jours s’envoler ;
Si mon œil étincelle encore,
C’est qu’une larme en va couler.

Brisons la coupe de la vie,
Sa liqueur n’est que du poison ;
Elle plaisait à ma folie,
Mais elle enivrait ma raison.
Trop long-temps épris d’un vain songe,
Gloire ! amour ! vous eûtes mon cœur :
Ô gloire ! tu n’es qu’un mensonge ;
Amour ! tu n’es point le bonheur !