Page:Nerval - Aurélia, Lachenal & Ritter, 1985.djvu/98

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Palais-Royal. Je me dis que probablement le soleil avait encore conservé assez de lumière pour éclairer la terre pendant trois jours, mais qu’il usait de sa propre substance, et, en effet, je le trouvais froid et décoloré. J’apaisai ma faim avec un petit gâteau pour me donner la force d’aller jusqu’à la maison du poète allemand. En entrant, je lui dis que tout était fini et qu’il fallait nous préparer à mourir. Il appela sa femme qui me dit : « — Qu’avez-vous ? — Je ne sais, lui dis-je, je suis perdu. » Elle envoya chercher un fiacre, et une jeune fille me conduisit à la maison Dubois.