Page:Nerval - Choix des poésies de Ronsard, 1830.djvu/286

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


POÉSIES : DIVERSES ; ££I
Sans honneur, «ans crédit comme le vctd herbage ?
Se fane au premier froid de l’hiver casanier,,
Lorsqu’on le voit changer de. teint et dô vitfâge,j ’
Et perdre en un moment son lustré 1 printârjriiér. ’ ’
Pour moi, Seigneur, lavé dedahs l’huile d’olive
Ma face reprendra une couleur plus vive,
La bouche un teint plus gai, l’œil Un ris plus gaillard,
J’aurai le o^ef moins gris, la’marche plus Ëààtiye,
D’âge plus que de corps langôureui et vieillard !
Cependant l’homme droit fleurira de la sorte
Qu’auprès- déJ érièho flétirlt la pâlirie forte,
Que le cèdre fleurit au Liban bocageux ;
Le yent ni la chaleur aucun coup ne lui porte,
Verdoyant au milieu des hivers orageux.
La plante qui prendra dans la maison divine
Du Seigneur nostre Dieu, une ferme racine,
Se vestira de Heurs, parera de rameaux,
Sans redouter des vents la tèmpeste mutine,
Ni le chaud de l’esté ni le desbord des eaux.
Le cours du temps goulu ne pourra rien sur elle,
La jeunesse sera sans vieillir éternelle ;
Les oisillons du oiely viendront faire bruit ;’
Son ombre allégera le paysan qui pantèllc,
19’