Page:Nerval - Choix des poésies de Ronsard, 1830.djvu/297

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Il est sa cour, sa faveur et son roi.
J e vous rends grâce, 6 déités sacrées
Des monts, des eaux, d&jforêts et des prées,
Qui me privez de pensersVéucieux,
Et qui rende» ma volonté contente,
Chassant bien loin la misérable attente,
Et le désir des cœurs ambitieuxl
Dedans mes champs ra pensée est enclose ;
Si mon corps dort, mon esprit lu reposej
Un soin cruel ne le Va dévorant i’,
Au plu s matin la fraîcheur me soulage t
S’il fait trop chaud je me mets à l’ombrage
Et s’il fait froid je me chauffe en courant.
Si je ne loge en. ces maisons dorées,
Au front Sunèrhé aux vptyos peinturées
D’azur, d’émail, et de mille couleurs,
M on œil se paît des Ir^sqrs de Ja plaine,
Riche d’œiflètSiiJe lysVif marjolaine,
Et du beau teint des printannières fleurs.
Dans les palais enflés^de vaine pjpmpq».
L’ambition, la .faveur qui nbusf’trompe,
Et les soucia logent communément : ;
Dedans nos champs se retirent les fées,