Page:Nerval - Choix des poésies de Ronsard, 1830.djvu/324

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Et ne prétends avoir autre ohoio, sinon
Qu’un simple bénéfice, et quelque peu de nom,
Afin de pouvoir vivre aveo quelque asseurançe»
Et de m’osier mon bien que Ion ait conscience.
Alors vraiement heureux « les livrosfo uilletant,
Je rendrphi mon désir et mon esprit content
Car sans le revenu J’estude nous ahuso,
Et le corps ne se paist aux banquets de la musc.
Ses mets sont de sçavoir discourir par raison
Comme l’a me 8Q meut un temps en. aa prison ;
Et comme délivrée el|e monte divine
Au ciql, Heu o\e son estre et de son origine ;
Comme le ciel mobile., éternel en son cours,
Fail les siècles, les eus » et les mois, et les jqurs ;
Comme aux quatre éléments les matières encloses
Donnent, comme la mort» la vie ft toutes choses ;
CominQ premièrement les hommes disperse
Furent par l’harmonie en troupes amassez ;
Et comme la malice, en leur ame glissée»
Troubla de nos ayeux l’innocente, pensée ;
D’où nasquirent les loix, les hourga, et les cite ,
Pour servir dç gourmette fleurs ineschaneetQa ;
Comme ils furent enfin réduits sou un.empire \
Et beaucoup d’autres plats, qui seroient longsMiçe.
Et quand on en sçauroit ce que Platon en ^çait,
Marquis, tu n’en seroia pins gras, ni plus refait.
Car c’est une viande en esprit consommée,