Page:Nerval - Choix des poésies de Ronsard, 1830.djvu/333

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Mais on lit à leurs yeux, et dans leur contenance,
Que la bouche ne parle ainsi que l’âme pense ;
Et que c’est, mon ami, un grimoire et des mots
Dont tous lés courtisans endorment les plus sots
Mais je ne m’apperçois que, tranchant dû preud’homme.
Mon temps en cent caquets sottement je consomme ;
Que mal instruit je porte en Brouage du sel,
Et mes coquilles vendre à ceux de Sainct-Michel.
Doncques, sans mettre enchère aux sottises du monde
Ni gloser les humeurs dé dame Frédegonde,
Je dirai librement, pour finir en deux mots,
Que la plus part des gens sont habillez en sots.