Page:Nerval - Choix des poésies de Ronsard, 1830.djvu/37

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Après une nouvelle exhortation aux Fran- çois d’écrire en leur langue, Dubeïlay finit ainsi : « Or nous voici, grâce à Dieu, après beaucoup de périls et de flots étrangers, ren- dus au port à sûreté. Nous avons échappé du milieu des Grecs et au travers des escadrons romains, pénétré jusqu’au sein de la France, tant désirée France. Là, donc, François, mar- chez courageusement vers cette superbe cité romaine, et de ses serves dépouilles ornez vos temples et autels. Ne craignez plus ces oies criardes, ce fier Manlie et ce traître Camille, qui sous ombre de bonne foi vous surprennent tous nus comptant la rançon du Capitole. Donnez en cette Grèce menteresse et y se- mez encore un coup la fameuse nation des Gallogrecs. Pillez-moi sans conscience les sacrés trésors de ce temple Delphique, ainsi que vous avez fait autrefois, et ne craignez plus ce muet Apollon ni ses faux oracles. Vous souvienne dé votre ancienne Marseille,SecondeAthènes ; et 4ç votre Hercule gallique tirant les peuples après lui par leurs oreilles avec une chaîne atta «hée à sa langue. »