Page:Nerval - Choix des poésies de Ronsard, 1830.djvu/372

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Où le vieux Louchali fendit si bien lo vent,
Quand Salnct-Marc s’habilla des enseignesde Thracer
Jo la comparerois au golphe de Patrasse : :
Pour ce. qu’on y voyoit en mille et mille parts,
Les mousches qui flottaient en guise de soldarls,
Qui, morts, sembloient encore dans les ondos salée»,
Embrasser les charbons des galères bruslées.

J’oi, ce semble, quelqu’un de ces nouveaux docteurs
Qui d’estoc et de taille estrillent les autheurs
Dire que ceste exemple est fort mal assortie
Homère, et non pas moi, t’en doit la garantie,
Qui dedans ses escrits, en de certains effets,
Les compare peut-estre aussi mal que je fais,

Mais retournons astable, où l’esclanche en cervelle
Des dents et du chalan separoit la querelle :
Et, sur la nappe allant de quartier en quartier,
Plus dru qu’une navette au travers d’un meslier,
Glissoit de main en main, où, sans perdre advantage ?
Ebrechant le Cousteau, tesmoignoit son courage ;
Et durant que brebis elle fut parmi nous,
Elle sçeut bravement se défendre des loups ;
Et de se conserver elle mit si bon ordre,
Que, morte de vieillesse, elle ne savoit mordre.