Page:Nerval - Choix des poésies de Ronsard, 1830.djvu/57

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zième siècle, et croyez-vous qu’ils aient jamais songé à demander des inspirations à la nature et au printemps ? Jamais ! Ils.se contentoient de rassembler ce que l’antiquité avoit dit de plus gracieux sur ce sujet, et d’en composer un tout, digne.d’être apprécié par les connoisseurs ; il ar ri voit de là qu’ils se gardoient de leur mieux d’avoir une pensée à eux, et cela est tellement vrai, que les savans commentaires.dont on ho- norait leurs œuvres ne s’attachoient qu’à y dé- couvrir le plus possible d’imitations de l’anti- quité. Ces poètes ressembloient en cela beau- coup à certains peintres qui ne composent leurs tableaux que d’après ceux des maîtres, imitant un bras chez celui-ci, une tête chez cet autre, une draperie chez un troisième, le tout pour là plus grande gloire de l ;art, et qui traitent d’ignorans ceux qui se hasardent à leur de- mander s’il ne vaudroit pas mieux’imiter tout bonnement la nature. " $U i : ’

Puis après ces réflexions qui vous affectent désagréablement à la première lecture des œuvres de la Pléiade, une lecture/plus parti