Page:Nerval - Choix des poésies de Ronsard, 1830.djvu/92

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Les aquilons contraignent -
Et les vents du midi.

Sur l’un Gastine saincte,
Mère des demy-dieux,
Sa tête de verd peinte
Envoyé jusqu’aux cieux ;

Et sur l’autre prend vïe
Maint beau cep dont le vin
Porte bien peu d’envie
Au vignoble angevin.

Le Loir tard à la fuite
En soy s’esbanoyant,
D’eau lentement conduite
Tes champs va tournoyant ;

Et rend en prez fertile .
Le paya traversé
Par l’honneur qui distile
De son limon versé.

Bien qu’on n’y voye querre
Par flots injurieux
De quelque estrange terre
L’or tant laborieux ;