Page:Nerval - La Bohème galante, 1855.djvu/74

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Ton air pur qui nous enivre,
Tes jours, moins beaux que tes nuits,
Tes champs, où Dieu voudrait vivre
S’il quittait son paradis.

Autrefois ta souveraine,
L’Arabie, en te fuyant,
Laissa sur ton front de reine
Sa couronne d’Orient !

Un écho redit encore
À ton rivage enchanté
L’antique refrain du Maure :
Gloire, amour et Liberté !



— 4 —

CHŒUR D’AMOUR



 Ici l’on passe
Des jours enchantés !
 L’ennui s’efface
Aux cœurs attristés
 Comme la trace
Des flots agités.

 Heure frivole
Et qu’il faut saisir,
 Passion folle