monarchiques, tendent à présenter dans tout ce qui se passe alors des rapports avec les vagues prédictions de l’Apocalypse. C’est ce que l’école de Swedenborg appelle la science des correspondances. Quelques phrases de l’introduction méritent d’être remarquées :
« Je voulais, en offrant ce tableau fidèle, donner une grande leçon à ces milliers d’individus dont la pusillanimité doute toujours, parce qu’il leur faudrait un effort pour croire. Ils ne marquent dans le cercle de la vie quelques instants plus ou moins rapides que comme le cadran, qui ne sait pas quel ressort lui fait indiquer l’espace des heures ou le système planétaire.
» Quel homme, au milieu d’une anxiété douloureuse, fatigué d’interroger tous les êtres qui vivent ou végètent autour de lui, sans pouvoir en trouver un seul qui lui réponde de manière à lui rendre, sinon le bonheur, au moins le repos, n’a pas levé ses yeux mouillés de larmes vers la voûte des cieux ?
» Il semble qu’alors la douce espérance vient remplir pour lui l’espace immense qui sépare ce globe sublunaire du séjour où repose sur sa base inébranlable le trône de l’Éternel. Ce n’est plus seulement à ses yeux que luisent les feux parsemés sur ce voile d’azur, qui embrase l’horizon d’un pôle à l’autre : ces feux célestes passent dans son âme ; le don de la pensée devient celui du génie. Il entre en conversation avec l’Éternel lui-même ; la nature semble se taire pour ne point troubler cet entretien sublime.
» Dieu révélant à l’homme les secrets de sa sagesse suprême et les mystères auxquels il soumet la créature trop souvent ingrate, pour la forcer à se rejeter dans son sein paternel, quelle idée majestueuse, consolante surtout ! Car pour l’homme vraiment sensible, une affection tendre vaut mieux que l’élan même du génie ; pour lui, les jouissances de la gloire, celles même de l’orgueil finissent toujours où commencent les douleurs de ce qu’il aime. »
Le journée du 10 août vint mettre fin aux illusions des amis