figures de femmes et de laides figures d’hommes
qu’on remarque ailleurs sur le devant des loges et
des amphithéâtres, ni par cette succession de petites boîtes ressemblant tantôt à des tabatières,
tantôt à des bonbonnières, qui divisent d’une façon
si peu gracieuse les divers groupes de spectateurs.
Le lendemain de la représentation, j’avais besoin de me reposer de cinq heures de musique savante dont l’impression tourbillonnait encore dans ma tête à mon réveil. Je me mis à parcourir la ville à travers les brumes légères d’une belle matinée d’automne.
Madame de Staël disait de Weimar : « Ce n’est pas une ville, c’est une campagne où il y a des maisons. » — Cette appréciation est juste, en raison du nombre de promenades et de jardins qui ornent et séparent les divers quartiers de la résidence. Cependant, je dois avouer que je me suis perdu deux fois en parcourant les rues pour regagner mon hôtel. Je ne cherche pas ici à flatter cette jolie ville, mais je dois constater qu’elle est tracée en labyrinthe, par l’amour-propre sans doute de ses fondateurs, qui auront voulu la faire paraître immense aux yeux du voyageur.