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LORELY

frantz (prenant Waldeck à part). Vous savez nos conventions.

waldeck. Lesquelles ?

frantz. Pas un mot sur la cause de ce duel.

waldeck. C’est dit.

frantz. Quelles que soient les questions des témoins…

waldeck. Eh ! monsieur, vous avez ma parole. Pour tout le monde, c’est une querelle de jeu. Mais, entre nous, c’est une affaire dont je commence à comprendre le motif… Oui, j’ai dit à ma sœur, à la descendante des comtes de Waldeck, branche d’une maison princière, qu’il était ridicule de se faire l’introductrice, le chaperon de la fille d’un petit professeur de Francfort, de la femme d’un obscur folliculaire, dont l’élévation subite me déplaît sans m’étonner. Je ne m’étonne pas de ces choses-là. J’en dis ce qu’il me plaît de dire… voilà tout.

frantz. Et vos soupçons surtout m’ont paru contenir une offense pour cette dame, dont je connais la famille.

waldeck. Pensez ce que vous voudrez.

le roi. Messieurs, pas un mot de plus. Ceci est contre les règles. Tout doit être dit maintenant devant tous. Voici vos témoins : Hermann et Flaming, Diego et Fritz.

frantz. Sortons.