Page:Nerval - Lorely, 1852.djvu/371

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si gracieusement ouvert le palais grand-ducal vient de lui adresser la lettre suivante :

« Recevez, je vous prie, tous mes remercîments ; si, passionné comme je le suis pour la gloire littéraire de sa patrie, l’on désire qu’elle soit servie par la renommée, rien ne saurait réjouir davantage que la preuve que cette gloire est reconnue et goûtée à l’étranger. Vous m’avez procuré cette joie, monsieur ; aussi ne saurais-je mieux y répondre que par la main même de Gœthe, dont je vous prie d’accepter l’autographe ci-joint, en vous souvenant de Weimar et de celui qui reste à jamais votre très dévoué

« Charles-Alexandre,
« « Grand-duc héréditaire de Saxe.

« Du château du Belvédère, 30 octobre 1850. »

« Il est assez difficile de rendre en français la traduction fidèle de ce quatrain improvisé. Il a été écrit à propos d’un portrait de la jeune princesse Marie de Prusse, et, s’il était possible de le faire passer littéralement dans notre langue, on pourrait le traduire ainsi :

SUR UN PORTRAIT DE LA PRINCESSE MARIE :


« Aimable et gentille, — Calme et bienveillante ;
« Sont à elle les fldèles — Sûrs comme l’or[1].


« Quelle plus charmante et plus délicate ma-

  1. C’est le mot à mot, la grâce du quatrain ne pourrait se rendre qu’avec des périphrases, et faiblement.