bles, des broderies à faire perdre la tête à madame Damoreau, et la voix à mademoiselle Grisi : et cela sur une musique du temps de Pergolèse tout au moins. Vous comprenez mon plaisir ; je ne veux cacher à personne que cette musique, ce chant, m’ont ravi au troisième ciel.
Après la messe, je suis monté au parloir ; le parloir
ne faisait nulle disparate avec le reste : un vrai parloir de nouvelle galante, le parloir de Marianne, de
Mélanie, et, si vous le voulez même, le parloir de
Vert-Vert. Quel bonheur de se trouver en plein
xviiie siècle tout à coup et tout à fait ! Malheureusement, je n’avais aucune religieuse à y faire venir,
et je me suis contenté de voir passer deux jeunes
novices bleues qui portaient du café à la crème à
madame la supérieure. Là s’est arrêté mon roman.
Alexandre Dumas avait donc fait honneur à ma lettre en vers datée de Strasbourg. Il m’avait envoyé une forte somme qui me permit de sortir avec éclat de l’hôtel du Soleil.
Je me hâtai d’aller prendre le bateau à vapeur du Rhin et le lendemain j’arrivai à Mayence, le surlendemain à Francfort.