dominant les sépulcres et sous l’abri duquel reposaient des cendres pieuses. Dans la première chambre que l’on rencontre ensuite, on remarque deux sarcophages taillés dans la pierre et couverts d’une arcade cintrée ; les dalles qui les fermaient et dont on ne voit plus que les débris étaient seules d’un autre morceau ; aux deux côtés, des niches ont été pratiquées dans le mur, soit pour placer des lampes ou des vases lacrymatoires, soit encore pour contenir des urnes funéraires. Mais, s’il y avait ici des urnes, à quoi bon plus loin des cercueils ? Il est certain que l’usage des anciens n’a pas toujours été de brûler les corps, puisque, par exemple, l’un des Ajax fut enseveli dans la terre ; mais, si la coutume a pu varier selon les temps, comment l’un et l’autre mode aurait-il été indiqués dans le même monument ? Se pourrait-il encore que ce qui nous semble des tombeaux ne fût que des cuves d’eau lustrale multipliées pour le service des temples ? Le doute est ici permis. L’ornement de ces chambres paraît avoir été fort simple comme architecture ; aucune sculpture, aucune colonne n’en vient varier l’uniforme construction ; les murs sont taillés carrément, le plafond est plat ; seulement, l’on s’aperçoit que primitivement les parois ont été revêtues d’un mastic où apparaissent des traces d’anciennes peintures exécutées en rouge et en noir à la manière des Étrusques.
Des curieux ont déblayé l’entrée d’une salle plus considérable pratiquée dans le massif de la montagne ; elle est vaste, carrée et entourée de cabinets ou cellules, séparés par des pilastres et qui peuvent avoir été soit des tombeaux, soit des chapelles ; car, selon bien des gens, cette excavation immense serait la place d’un temple consacré aux divinités souterraines.
VII — LES TROIS VÉNUS
Il est difficile de dire si c’est sur ce rocher qu’était bâti le temple de Vénus Céleste, indiqué par Pausanias comme domi-