— Bismillah ! s’écria le Turc.
C’est le mot qu’ils prononcent pour conjurer toute chose fatale.
L’Anglais était bien mort. Le père Charles regretta de ne pouvoir prier comme prêtre pour lui ; mais certainement il pria en lui-même comme homme.
Étrange destinée ! cet Anglais était un ancien capitaine de la compagnie des Indes, souffrant d’une maladie de cœur, et à qui l’on avait conseillé l’eau du Nil. Le vin ne lui a pas donné le temps d’arriver à l’eau.
Après tout, est-ce là un genre de mort bien malheureux ?
On va s’arrêter à Cérigo pour y laisser le corps de l’Anglais. C’est ce qui me permet d’aborder à cette île, où le bateau ne relâche pas ordinairement « Tu auras compris sans doute la pensée qui m’a fait brusquement quitter Vienne… Je m’arrache à des souvenirs. — Je n’ajouterai pas un mot de plus. J’ai la pudeur de la souffrance, comme l’animal blessé qui se retire dans la solitude pour y souffrir longtemps ou pour y succomber sans plainte.