Page:Nettement - Histoire de la littérature française sous la Restauration, t. 2, 1858.djvu/440

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
430
L’ESPRIT NOUVEAU DANS LES LETTRES.


Les Funérailles de Louis XVIII et le Sacre de Charles X, ces deux chants sortis de la même inspiration, sont aussi de cette époque, comme le terrible morceau sur VAîiiechrist et le Chant de fête de Néron. Dans les Deux îles (1825), si l’on entend l’acclamation des peuples monter vers la gloire du grand capitaine, on entend aussi l’imprécation des peuples monter vers l’auteur de leurs malheurs. La religion, cette auguste muse, la vertu, le malheur, la monarchie et la liberté réglée par les lois, continuent à inspirer M. Victor Hugo. Souvent aussi on entend sortir de cette àme rassérénée par les chastes joies du foyer domestique et les sentiments si doux de la famille, des chants semblables à ces gazouillements délicieux qui font lever la tête au promeneur quand il vient à passer sous la’feuillée où les oiseaux du ciel font leur nid. C’est à cette époque qu’il adressait ces vers aux enfants :

Oh ! ne vous hâtez point de mûrir vos pensées,
Jouissez du malin, jouissez du printemps,
Vos heures sont des fleurs l’une à l’autre enlacées,
Ne les effeuillez pas plus vile « pie le temps.

Et ces autres vers encore où le père paraît h côté de l’époux :

Là je cache un Iinukmi prospère,
El sur mon seuil hospitalier
Parfois, lu l’assieds, ô mon père,
Conmie un anlicpic (•li(’; di(’r.
Ma fanùlh ! esl Ion humble empire,
El mon lils, av(îc un sourire.
Dort aux sons de ma j « : une Ivre,
Rcicé dan.— Ion vieux houelier.