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Page:Neuf Upanishads, la théosophie des Védas.djvu/45

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KENOPANISHAD

est inspiré[1] ; cela, connais-le vraiment comme Brahman, non ce qu’on adore ici-bas.

Deuxième partie. — 1. Le Maître. — Si tu penses : Je le connais bien, tu ne connais que bien peu de Brahman. Il te faut rechercher quelle forme de Lui tu es, quelle (forme) de Lui réside dans les pouvoirs. Je pense que tu ne le connais pas.

2. L’élève. — Je ne pense pas que je le connais bien, ni d’ailleurs que je ne le connais pas. Celui parmi nous qui connaît Cela le sait[2] et (aussi que) je ne sais pas que je ne le connais pas.

3. — Le Maître. Il y pense celui dont il dépasse la pensée ; celui qui y pense ne le connaît jamais. Il est connu des insensés, des sages inconnu.

  1. Il est impossible, sauf par un artifice de ce genre, de rendre le jeu de mots de l’original. Voici le mantra : « yatprânena na prâniti yenaprânah prânîyate », dans laquelle prâniti signifie respire, et prâniyate « est conduit », d’où infusé, inspiré.
  2. À savoir, je ne pense pas le bien connaître.