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Page:Niboyet - Le vrai livre des femmes, 1863.djvu/105

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d’agrément, la danse, la musique prennent le temps des études aux jeunes filles et les empêchent de se préparer à remplir dignement les devoirs que leur imposent la famille d’une part, la société de l’autre. Les éducations de nos jours ont du brillant, elles n’ont pas de fond. L’œil s’y trompe, l’esprit ne s’y trompe pas ; c’est du Ruolz, rien de plus.

Est-ce ainsi que la société s’élèvera à ses propres yeux, et pourquoi l’enseignement des femmes, tient-il, par si peu de points, à l’Université ? On associe des hommes instruits à des femmes ignorantes ; des caractères réfléchis à d’insignifiantes poupées, et l’on s’étonne des mauvais mariages, de la dissolution des mœurs ? Il faudrait s’étonner qu’entre deux êtres si dissemblables, il n’y eût pas plus d’anomalies. Les femmes sérieusement élevées réussissent à tout, devrait-on les priver du droit de savoir ? L’humanité ne sera harmonisée que le jour où, se comprenant et s’aimant, les époux se prêteront un mutuel appui. Il n’y a pas de familles désunies où le père et la mère sont d’accord.

On paie une enseignante le moins possible, on lui ôte toute initiative ; au moindre caprice de l’enfant,