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Page:Niboyet - Le vrai livre des femmes, 1863.djvu/12

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sommes les filles d’Ève ? et vous ajoutez : Nous avons amené le péché sur la terre.

C’est remonter bien haut ; mais, en acceptant la moitié de la peine, ne trouvez-vous pas que nous ayons droit à la moitié du profit ? L’enfantement avec douleur est imposé à Ève. Adam, de son côté, doit travailler à la sueur de son front ; or Dieu, qui a tout créé pour eux, les fait à leur tour, créateurs. À la femme, conservatrice du type humain, appartient la reproduction ; à l’homme, les enfantements du génie. Et quelle plus grande justification de sa divine origine le couple peut-il donner, que de glorifier un labeur où se reflète l’âme immortelle de l’ordonnateur suprême ?

Ne rêvons pas d’intervertir les sexes ; laissons à chacun sa nature propre ; mais souhaitons que de deux moitiés égales, quoique dissemblables, se compose l’unité du couple, réalisant l’harmonie dans la famille et dans l’humanité.

Il nous est suffisamment démontré qu’aux époques de foi, la femme a compté autant que l’homme dans la société. Partout où il fallut aimer, se dévouer, elle a été grande et sublime. Jésus, mourant sur la croix, trouve à ses pieds sa divine mère et Madeleine, l’héroïque repentante !

Les Chrétiens mis à mort, comptaient, parmi eux, plus de femmes que d’hommes.