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Page:Niboyet - Le vrai livre des femmes, 1863.djvu/139

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une amie, ― sur le trottoir d’une nouvelle voie ouverte entre la rue de Moscou et la rue de l’Église, à Batignolles. Une troupe de jeunes collégiens s’avançait vis-à-vis de moi ; tous ils s’entendirent pour rester maîtres du terrain, et me laissèrent piétiner dans la boue. Je ne connais pas le maître de ces élèves, ― ajouta notre amie, ― mais sur ce seul fait, je le juge, et ce n’est pas en ses mains que je placerais mon fils. »

La réflexion nous paraît fondée, le directeur de tels pupilles, ou n’est pas marié, ou est mal marié : tel maître, tels élèves, comme tels enfants, tels pères… Entrez dans une famille où la douceur et l’aménité règnent, vous verrez ces mêmes sentiments se réfléter sur les traits des enfants. Hippolyte M… a dix-huit ans, une physionomie heureuse, un esprit droit, une bonté exquise. D’où lui viennent et sa douce sérénité et sa parfaite bienveillance ? des exemples qu’il a reçus, de l’inaltérable affection que se sont vouée son père et sa mère !

Où s’inspire le sarcasme et la satire, ne peut pas naître l’affection, et, nous le répétons : les femmes surtout font les mœurs.