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Page:Niboyet - Le vrai livre des femmes, 1863.djvu/183

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taisie ; femmes mariées, le côté réel de la vie les brise ; vieilles femmes, celles qui sont bonnes recommencent à jouer à la poupée avec leurs petits enfants ; les autres se prennent à aimer Dieu, leur dernier amour…

Ce n’est ni dans le vague d’un rêve, ni dans l’accablement du réalisme terrestre que nous voudrions les voir vivre ; mais de cette vie active et puissante où chaque individu se sent solidaire de l’ensemble et uni à lui. Que les femmes, dans leur indolence, ne se disent pas : Nous ne sommes rien, nous ne pouvons rien. Dieu qui donna Ève pour compagne à l’homme, la fit au moins son égale, sinon sa supérieure. Adam fut tiré de la matière inerte : Ève fut tirée d’une côte d’Adam, et Dieu ne créa rien au-dessus d’Ève.

Sans vain orgueil comme sans trop grande humilité, que chacune prenne au sérieux la vie et s’élève aux yeux de l’humanité, pour être vraiment, devant Dieu, la compagne de l’homme.