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Page:Niboyet - Le vrai livre des femmes, 1863.djvu/185

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CHAPITRE XIX

DANS LA FAMILLE ET DANS L’ÉTAT, LES FEMMES SONT-ELLES HEUREUSES ?


Égale à l’homme devant Dieu, la femme, quant à la loi, est dans un état de dépendance dont sa propre élévation peut seule la tirer. Les esprits justes ne consultent pas la lettre écrite et font passer dans les mœurs ce qui un jour sera dans le code. Jusqu’ici l’époux prête son nom, plus qu’il ne le donne, à sa compagne. C’est une propriété commune à tous deux, mais avec servitude pour la femme. Elle use et ne dispose pas, le législateur, en lui donnant un gérant, a voulu, sinon lui imposer un maître, du moins lui assurer un protecteur gardien de ses droits. Mais de ce que cela est légal, s’ensuit-il que l’esprit de justice du mari ne puisse tempérer incessamment la rigueur