fougue ardente de son conjoint ; et de cette association de tempéraments extrêmes, une génération se forme équilibrée en forces physiques intellectuelles et morales, que chacun peut voir se développer dans l’intérêt de tous. Le couple, dans l’œuvre commune de la procréation, donne à l’embryon de sa race le cachet de sa double nature, unifiée par le mystère de l’amour. Admirable incarnation qu’il dépend de la mère de faire fructifier ou périr.
Comme entre les mains de Dieu est le sort de l’humanité, entre les mains de la mère est le sort de l’enfant, sans lequel il n’y a pas d’humanité possible. La mère, type générateur, passive quant à l’époux, est active quant à l’enfant, dès qu’elle le sent en son sein elle peut travailler pour lui. Ce n’est pas à apaiser les vagissements du nouveau-né que doit s’appliquer sa tendresse, mais aux soins raisonnés qu’il exige. À voir la plupart des mères étouffer leurs petits sous leur amour inintelligent, on se demande si, sous de telles directrices, il n’y a pas à désespérer de l’humanité ? Certes, il faudrait prendre le monde en dégoût et jeter au feu son impuissante plume, si, du sein de ces aberrations maternelles, ne s’élevaient de temps à autre, des