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Page:Niboyet - Le vrai livre des femmes, 1863.djvu/21

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nouir. » — Comment vous y prenez-vous pour servir votre mère ? — demandions-nous, un jour, à une petite fille de huit ans ? — Je l’écoute dormir et je la regarde, — nous répondit-elle ; — si elle tousse, je lui donne à boire ; si elle ouvre les yeux, je l’interroge et je fais ce qu’elle me dit. Elle va mieux ; Dieu, qui est bon, ne voudrait pas nous la prendre, nous avons besoin d’elle, mes frères et moi ! »

L’enfant joignit les mains et pria. Sa mère ouvrit les yeux et sourit. La prière de la petite fille portait ses fruits !

Et si, de la classe laborieuse, nous passons à la classe bourgeoise, quels exemples de piété, de tendresse intelligente nous sont fournis par de jeunes filles ? Celle-ci, veut avoir ses pauvres ; cette autre, tricote pour les orphelins ; une troisième, est debout dès l’aurore pour préparer une surprise à sa mère, de qui c’est la fête.

Telle dessine : telle autre est à son piano. Marie, surveille le ménage ; Julie, s’applique au commerce, et, parmi celles qui ont reçu de bons exemples, aucune n’a de frivoles pensées. Y a-t-il un serviteur malade ? la jeune fille le soignera de ses mains,